mercredi 1 juin 2011

Souffrance au travail : opération "comm" ou réelle volonté d'agir ?

Depuis quelque temps, le SAAM, à grand renfort de mails largement diffusés à tous les agents via les UGARH, et d’encart « clignotant » sur la page d’accueil de Pléiade, vous invite à vous inscrire à des formations aux « risques psychosociaux ». Certaines et certains d’entre vous ont sans doute déjà participé à ces sessions ou envisagent de le faire.

Le Front Syndical vous invite, quant à lui, à découvrir les coulisses de cette opération, à comprendre si elle risque de n’être qu’une mesure isolée ou si, au contraire, elle pourrait s’inscrire dans un plan d’actions cohérent et ambitieux, comme nous le demandons. 
Risques psychosociaux : c’est quoi ?
L’administration adore ce type de terminologie, censée apporter une caution scientifique. De notre côté, nous préférons parler de souffrance au travail, terme jugé « réducteur » par le SAAM.
Selon nous, une personne soumise à un stress dans le cadre de son activité professionnelle, quelle qu’en soit l’origine, n’est pas un agent entrant dans une catégorie de risque « psychosocial », mais avant tout une personne qui souffre, Il est grand temps de revenir à une gestion tout simplement … humaine.
Si les appellations sont diverses, elles recouvrent néanmoins une même réalité, liée à des situations telles que :
- la charge de travail (physique ou intellectuelle),
- les relations de travail (hiérarchiques ou entre collègues), incluant la question des méthodes
d’encadrement, de la reconnaissance au travail, du harcèlement, l’organisation du travail, les restructurations, réorganisations, déménagements, etc…
- les conflits entre les attentes de la hiérarchie et celle des agents (notamment sur l’articulation entre vie privée et vie professionnelle ou sur l’écart constaté entre le travail demandé et ce que l’agent considère comme un travail de qualité).


Nous revendiquons l’élaboration d’un véritable plan d’actions ayant vocation à être signé par les organisations syndicales représentées à l’administration centrale. Nous participons depuis sa mise en place, en juillet 2010, au groupe de travail sur la prévention du stress, dans le cadre du CHS de l’administration centrale, a permis d’entretenir l’espoir que cette volonté était là, enfin.
Malheureusement, un an après, le constat est décevant et nous amène à nous interroger sur la
motivation du SAAM à aller au delà de quelques mesures « a minima », destinées avant tout à rassurer la DGAFP (fonction publique).
Notons au passage que seul le Front syndical est actuellement engagé dans ces travaux, les autres syndicats semblant curieusement se désintéresser de ces questions.
 
Vaste chantier donc, dont de nombreux aspects restent encore à traiter, tels que le stress lié aux entretiens d’évaluation, la prise en compte de la souffrance au travail dans le document unique (qui recense l’ensemble des risques professionnels pour l’administration centrale), la RGPP, les restructurations, etc…
Afin de nourrir la réflexion en cours, et pour que nous soyons mieux à même de relayer vos préoccupations, nous vous invitons à nous faire part de vos attentes, de vos expériences, des situations de stress que vous avez pu connaître ou êtes actuellement en train de vivre.

Vous trouverez ci-dessous notre analyse complète
Soufrance Au Travail_20110531

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